Bulletin n°163 – Avril 2025

Page 2 : Engageons-nous avec le SNA contre le projet de la loi Duplomb !
Page 3 : Sommaire
Page 4 : Le mot du Président
Pages 5 à 9 : Assemblée générale du 9 mars 2025
Pages 10 à 13 : Interventions de Jacques GORRE et Pierre VERGER
Pages 14 à 15 : Les travaux du trimestre
Pages 16 à 18 : Fiche technique : le piégeage du varroa dans le couvain mâle
Pages 19 à 20 : Le GDSA de La Dordogne
Pages 21 à 22 : Le comité d’entraide
Page 23 : Petites annonces
Pages 24 à 27 : Le rucher-école
Pages 28 à 29 : Remerciements – Les manifestations
Pages 30 à 31 : A la rencontre de nos apiculteurs
Page 32 : APIDOR : bilan 2024 de la campagne annuelle des plants mellifères
Pages 32 à 36 : La lutte contre le frelon asiatique
Pages 37 à 39 : PV du CA du 23 novembre 2024

Les plantes qui attirent Vespa Velutina

Par Lionel LUCOT, vice-président du Rucher du Périgord

Repérer les espèces végétales attirant les frelons asiatiques au printemps et à l’automne facilitera un meilleur piégeage. Certains végétaux sauvages ou cultivés qui nous entourent sont particulièrement attractifs pour les frelons asiatiques qui vont venir s’y alimenter en nectar ou prélever d’autres insectes et nourrir leurs larves.
Tout ce qui sera dit ici est basé sur des observations de particuliers qui ont remarqué que certaines plantes à fleurs attiraient les frelons asiatiques. Cela n’a donc, pour l’instant, aucune valeur scientifique. La liste n’est pas, bien entendu, exhaustive et peut être complétée en fonction d’autres observations faites dans nos jardins.
Une distinction a été opérée entre les espèces végétales à floraison printanière et celles à floraison automnale et hivernale car elle renvoie à un type de piégeage différent.

Espèces végétales : Période de floraison au printemps
  • Le camélia japonica  qui fleurit de février à avril.

  • Le cotonéaster horizontalis rampant qui fleurit d’avril à mai. Il fructifie avec des petites baies rouges.

  • L’épine-vinette de Thunberg ou berberis thunbergii qui fleurit d’avril à mai.

  • Le mahonia : il a une origine commune avec le frelon asiatique ; cela explique son appétence pour ses fleurs jaunes ; le choix du mahonia est fonction de sa floraison qui peut aller d’octobre à mars selon l’espèce ; choisir l’espèce qui fleurit au printemps.

  • L’angélique Archangelica qui fleurit d’avril à mai selon les lieux géographiques.

  • La sarracenia oreophila : elle est un piège naturel passif car il n’y a aucun mouvement mécanique qui attire le frelon asiatique. Celui-ci est attiré par le nectar et par les phéromones situés sur la lèvre de la plante. En plongeant dans le long tube de la feuille, le frelon asiatique perd pied et glisse comme sur un toboggan grâce à la texture des urnes. Il sera piégé au fond et assimilé par les sucs digestifs de la plante. Une cinquantaine de frelons asiatiques peuvent être digérés par une seule sarracenia. Malheureusement elle attire également l’abeille.

Il ne faut pas oublier l’attractivité des frelons asiatiques pour les fleurs des arbres fruitiers printaniers comme les pruniers, pêchers, cerisiers, pommiers et poiriers pour n’en citer que quelques-uns.

Espèces végétales : période de floraison à l’automne, voire en hiver
  • Le mahonia : toutes les catégories fleurissant de l’automne.

  • Le néflier du Japon qui fleurit d’octobre à janvier.

  • Lierre qui fleurit d’ août à octobre.

  • Bignone qui fleurit d’août à octobre.

  • Aster qui fleurit de septembre à novembre.

 

Un collègue du Lot-et-Garonne, Bernard Saligné qui est intervenu avec Madame Garcia à la réunion publique de Lunas le 29 janvier dernier m’a informé récemment que les prunus (floraison printanière) et les chèvrefeuilles d’hiver (floraison hivernale) avait également un pouvoir d’attraction sur les frelons asiatiques.
Nous savons qu’il n’est jamais simple de procéder à un piégeage efficace des frelons asiatiques surtout celui qui vise les reines fondatrices. Cette connaissance empirique des fleurs attirant les frelons asiatiques est certainement d’une grande utilité quand il faut rechercher un emplacement adapté pour les capturer. Les fleurs printanières nous aideront préventivement à piéger les fondatrices et les empêcher de construire un futur nid ; les fleurs automnales permettront le piégeage des ouvrières pour atténuer leur prédation sur les ruches. On pourrait faire remarquer qu’il vaudrait mieux ne pas avoir ces plantes dans son rucher, car elles ne seraient pas là pour attirer les frelons asiatiques. A contrario, ce n’est pas par leur absence que l’on évitera la prédation de cet insecte envahisseur. En réalité, les pièges que l’on placera sur ces plantes viendront compléter les moyens de protection habituels comme les réductions d’entrée des ruches, les diverses muselières, les harpes électriques ou d’autres moyens encore.

 

Fabrication de muselières anti-frelons

Par Olivier Waëltélé, adhérent du Rucher du Périgord

Nous l’avons tous malheureusement observé, la présence de frelons devant une ruche a un impact très fort sur l’activité des abeilles : les abeilles se regroupent sur la planche d’envol pour protéger l’accès à la ruche, et l’activité de butinage diminue.
6 à 8 frelons en vol devant une ruche vont réduire de moitié l’activité de butinage de la ruche. Au-delà de 8 frelons, le butinage des abeilles est totalement paralysé.
Plus de ressources entrantes, la reine arrête de pondre, la population de la colonie s’effondre jusqu’à ce que les frelons entrent et pillent la ruche.
L’idée de la muselière à tube est simple : supprimer de la vue des abeilles les frelons en vol stationnaire devant la ruche, et bloquer l’accès de la ruche aux frelons.
La ruche n’est donc plus stressée ; les abeilles continuent d’entrer et sortir par les tubes de la muselière. La capture des abeilles par les frelons est complexifiée car les abeilles entrent et sortent à grande vitesse des tubes.
Vous trouverez donc ci-contre les plans pour la création d’une muselière adaptée à une ruche Dadant 10 cadres avec fond nicotplast. Les dimensions sont adaptées à une épaisseur de panneaux de 15 mm.
Sélectionner des panneaux de bois résistants à l’humidité (panneaux lamellés collés de pin radiata, ou contreplaqué marine – plus onéreux, ou contreplaqué pour coffrage filmé).
Deux tubes coudés M/F en diamètre 80 (type gouttières ou évacuation eaux usées) seront nécessaires :
L’un à 87° qui sera peint en noir et qui sera utilisé par les abeilles pour le retour à la ruche
L’autre à 45° qui permettra aux abeilles de sortir de la ruche.
Ces coudes peuvent être prolongés par des morceaux de 20 ou 30 cm de gouttière de diamètre 80 mm qui seront emmanchés du côté femelle du coude (le côté mâle étant introduit sur la muselière). Ces prolongations permettront aux abeilles de rentrer à grande vitesse dans la ruche et de duper les frelons.
Afin de bloquer complètement l’accès à la ruche aux frelons qui deviendront plus intrépides à mesure que leur faim grandit en octobre ou novembre, découper deux carrés de 9 cm x 9 cm dans une grille à reine qu’il conviendra d’agrafer par l’intérieur de la muselière, à l’entrée des trous de 80 mm. Vous pouvez également concevoir une grille si vous disposez d’une imprimante 3D.
Vous trouverez toutes les informations nécessaires sur le site de l’association des Amis des Abeilles du Val d’Oise (AAVO), que je remercie au passage pour le partage des résultats de leur recherche sur les méthodes de protection des ruches (https://www.abeilles95.fr – onglet sanitaire – rubrique le frelon asiatique).
Vous y trouverez les plans de la muselière à tubes, mais aussi des muselières à lames type vénitienne, les plans des harpes électriques, ainsi que les fichiers d’impression 3D des grilles pour votre imprimante 3D).
Les muselières devront être installées sur les ruches sitôt que les frelons apparaissent en août / septembre. Retirer les muselières sitôt les frelons disparus, en décembre. L’installation des muselières peut en effet perturber l’évacuation des déchets et abeilles mortes de la ruche.
Compter une dizaine d’€uros pour le bois et environ 8 € pour les coudes, auxquels il convient de rajouter la visserie.
Cet investissement reste minime comparé au coût d’une colonie.

Cliquer pour télécharger le plan de la muselière

 

Bulletin n°162 – Janvier 2025

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Page 3 : Sommaire
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Pages 6 à 8 : Votre bulletin d’adhésion 2025 : encore des nouveautés !
Page 9 Eco-contribution : information de dernière minute
Pages 10 à 11 : Les travaux du trimestre
Pages 12 à 14 : Le renouvellement des cadres de corps de ruche
Pages 15 à 16 : Si on parlait de la qualité des cires à usage apicole ? Focus sur les enquêtes de l’ANSES (1/2)
Page 17 : Le saviez-vous ?
Page 18 : La journée d’échange de cire
Page 19 : Ce que nous dit La Dordogne Libre de cette journée
Page 20 : Le comité d’entraide
Page 21 : Petites annonces
Pages 22 à 24 : Les manifestations en images – Le concours des Saveurs (catégorie Miels)
Pages 25 à 28 : La rentrée du rucher-école-Session 2025
Pages 29 à 30 : A la rencontre de nos apiculteurs
Pages 31 à 33 : La lutte contre le frelon asiatique
Pages 34 à 36 : L’apiculture face au défi climatique
Page 37 : Devenir technicien sanitaire apicole (TSA)
Pages 38 à 40 : PV du CA du 7 septembre 2024
Pages 41 à 43 : PV Assemblée générale du 10 mars 2024
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